Situation actuelle de l'hôpital André Mignot

Nous revenons ensemble sur la situation de l'hôpital Mignot du Chesnay-Rocquencourt.

Pour rappel, dès le samedi soir, à la découverte de la Cyberattaque, le flux d’arrivée patients couchés (transportés par les ambulances) a été dérouté vers d’autres hôpitaux, le temps de mesurer l’ampleur des dégâts. Tout le système d’information a été coupé afin d'éviter que le virus ne se propage davantage.

Les transferts de patients n’ont concerné que 3 adultes et 3 enfants pour éviter que si leur état se dégrade, on ait du mal à faire les examens nécessaires.
Dans la nuit, les analyses de ce qui fonctionne ou pas sont faites : l’imagerie marche bien, les scopes marchent, mais seuls les répétiteurs (centralisation au bureau des infirmières) sont inaccessibles. La pharmacie est opérationnelle. Les analyses laboratoires sont possibles, mais prennent plus de temps que d’habitude.

Dès le dimanche matin, tous les chefs de services et cadres de santé sont présents pour mettre sur pied un nouveau fonctionnement « papier-crayon ».

La cellule de crise continue son action en présence du ministre du numérique Jean-Noël Barrot, des députés, du maire du Chesnay-Rocquencourt et également avec les autres hôpitaux de l'IDF en Visioconférence pour convenir des stratégies d’aide et d’assistance.
Dimanche à 16h, la plainte est officiellement déposée, c'est donc le début du travail du Parquet. Le dimanche soir, le ministre du numérique ainsi que le ministre de la Santé François Braun organise une conférence de presse.

L’hôpital peut accueillir en temps normal jusqu’à 611 patients, mais compte tenu des difficultés et pertes de temps liées au manque d’outils numérique, la décision de limiter à 70% la capacité est décidé, et quelques opérations moins urgentes seront reportées.

Dans la semaine qui suit, le mardi, on compte 372 patients présents, soit 60% de capacité et l’hôpital fonctionne sans Système d’Information.

Aujourd'hui, les urgences adultes acceptent 100 passages adultes dont 30 patients couchés plus 30 urgences gynéco par jour, ce qui correspond aussi à 60 ou 70% du fonctionnement normal. Les autres urgences sont détournées vers d’autres hôpitaux de la région.
Les urgences enfants traitent environ 85% des cas.
L’urgence est de rétablir un système d’information pour traiter les commandes, les plannings et les payes puis petit à petit toutes les applications imbriquées pour le suivi des dossiers médicaux. Cela a pris près d’un an à l’hôpital de DAX après leur cyberattaque. Ce sera long, et dès que les applications refonctionneront, il faudra aussi envisager de re-saisir les dossiers médicaux actuellement gérés sous format papier.

Heureusement, l’hôpital avait toujours conservé des archives papier, elles sont cependant difficiles à accéder pour le moment en l’absence d’accès aux numéros de dossier.
Approximativement 60% des opérations aux blocs sont réalisées et environ 200 portables ont été déployés en urgence. Les 3000 PC existants sont partis au nettoyage.

Les soignants sont encore très dévoués, ils font leur maximum et nous les remercions en cette période de fête de fin d'année.

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